Le musée Théodore Monod d’Art africain se situe au plateau, au cœur de Dakar, la capitale du Sénégal. Il comprend deux principaux édifice d’une superbe architecture de style néo –soudanien et colonial, des ateliers et des studios.

Le premier ou bâtiment A, situé juste devant l’entrée principale, est le plus ancien. Il a été construit entre 1931 et 1932.Avant d’être affecté à  l’institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) en 1966), ce bâtiment avait servi de palais au commandant de la Circonscription de Dakar, puis de siège de l’Administration général de l’AOF.  En 1960, après la construction de nouveaux locaux sur le campus universitaire de Dakar, pour abriter la direction et les divers services de l’IFAN, l’édifice sera entièrement réservé au Musée d’Art africain, baptisé depuis 2007, Musée Théodore Monod d’Art africain. Ce bâtiment abrite la réserve des collections et deux salles d’exposition, dont celle du rez – de chaussée qui accueille l’exposition permanente, celle du premier étage étant réservée aux expositions temporaires d’art ancien.

Le style architectural du second édifice ou bâtiment B est inspiré du premier. Construit en 1991-1992, il comprend :
• Une salle d’exposition parfaitement équipée,
• Une salle de conférence, des bureaux, un hall pour banquets, exposition et autre animations.
La galerie de cet édifice, d’une superficie de 620m2, est aménagée pour les expositions temporaires, locales ou étrangères, d’art et d’artisanat contemporains. Des studios meublés pour les hôtes de passage sont mis en location à des prix très abordables. Le musée comporte aussi un jardin avec des essences tropicales, aujourd’hui rares à Dakar et dans sa banlieue en raison de l’urbanisation galopante. Des bancs y sont aménagés pour permettre aux visiteurs de prendre une pause après un tour des lieux.

Sa Localisation

Le musée Théodore Monod d’Art africain est situé dans un des  quartiers les plus chics de Dakar, le plateau.
Il fait face à la place Soweto et est encadré par l’assemblée Nationale, la Cathédral de Dakar et l’Hôpital Principal.
Dans ce vieux quartier dakarois ou subsistent encore des maisons de style colonial, les deux grands bâtiments A et B  combinant des aspects du style soudanien et colonial s’imposent et sont visible de loin.

Ses Missions

La mission première du musée Théodore Monod d’ Art africain de l’IFAN Cheikh Anta Diop  est de préserver et de valoriser l’héritage culturel du Sénégal et de l’Afrique toute entière. En tant que gardien de la mémoire collective des cultures du Sénégal et de l’Afrique, le Musée Théodore Monod d’Art africain se veut un espace de souvenir, de dialogue et de rapprochement des peuples. Il célèbre la différence et la diversité culturelle pour stimuler la compréhension entre les peuples.

Notre Vision

Elle repose sur quatre piliers fondamentaux :

  •  Faire découvrir au reste du monde la richesse de la diversité culturelle africaine ;
  •  Utiliser la culture et l’histoire comme levier pour le développer chez les jeunes générations, sentiment de fierté et leur faire mieux découvrir l’Afrique et son apport au monde ;
  •  Offrir aux artistes et artisans un cadre d’expression et d’échange pour faire connaitre leurs talents ;
  •  Offrir un appui didactique et pédagogique aux institutions d’enseignement ;
  •  Collaborer avec les autres musées locaux et internationaux pour vulgariser les créations artistiques.

Nos Collections

Le musée Théodore Monod détient près de 10 000 pièces d’art, qui proviennent de plus de vingt pays africains.

Les objets en provenance de l’Afrique de l’ouest prédominent dans la collection qui concerne aussi bien les pays du sahel, de la savane soudanienne que de la forêt tropicale. Les collections couvrent un espace géographique qui dépasse largement les frontières de l’ancien empire colonial français. Une partie des collections date du 19esiècle et était exposée en 1865 et en 1869 au Musée de Dakar.

Mais, c’est surtout au début des années 1940 qu’elles vont s’enrichir considérablement avec la création de l’Institut française d’Afrique noire (IFAN) en 1936. En 1966, six ans après l’indépendance du Sénégal, l’Institut fondamental d’Afrique noire.

Les masques, les figurines et les statuettes en bois prédominent largement. Cependant, les collections de  textiles, de vanneries, de poteries, de cuir, de métaux et les pièces composites sont tout aussi impressionnantes par leur nombre et leur qualité.

Les collections non exposées sont entreposées dans une réserve couvrant une surface de 600m2. Les expositions temporaires, en puisant dans cette réserve permettent de faire découvrir au public des pièces qui, autrement, sont inaccessibles.

Pour vulgariser davantage les collections conservées dans la réserve et très mal connues du public, une programmation d’expositions temporaires est en cours afin de développer chaque année une série de manifestations, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Cela contribuerait à mieux préserver nos collections. Mais aussi à renforcer l’étude et la documentation des pièces par la production de catalogues thématiques.

L’exposition permanente

Le premier édifice abrite les expositions permanentes (au rez – de chaussée) et semi – permanentes (à l’étage) sur des niveaux couvrant chacune une superficie de 700 m2.

L’exposition permanente est entièrement réalisée à partir des collections du Musée.

Elle a pour thème : l’art africain traditionnel, abordé dans ses aspects fonctionnels généralement religieux et symboliques. Des dioramas permettent de reconstituer le contexte d’utilisation des pièces, souvent religieux ou économique, créant chez les visiteurs un effet visuel plus Natural. La plus belle part est réservée à l’initiation traditionnelle qui est un rite de passage entre l’enfance et l’âge adulte, mais aussi un moment et un cadre éducatifs de première importance dans la socialisation de l’individu.

D’autres scènes mettent l’accent sur la vie quotidienne comme les moissons et autres réjouissanes populaires qui s’accompagnaient de rites et rituels extrêmement complexes qui faisaient vibrer toute la communauté. En plus de leurs charges religieuses et symboliques qui font de la plupart d’entre elles des pièces vivantes, ces collections sont également d’une grande finesse et d’une grande esthétique qui rendent compte de la dextérité et de l’ingéniosité des artisans qui ne nous sont connus que par leur appartenance éthique ou nationale.

A côté des scènes qui replacent ces objets dans leur contextes reconstituées, d’autres objets sont présentés dans un style plus classique (in vitro ou sur support), de manière à les valoriser comme produits esthétiques.