Extrémisme violent en Afrique, l’IFAN et ses partenaires tentent de comprendre les parcours des jeunes.
Le Laboratoire des Études Sociales de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN UCAD) a accueilli du 21 au 24 Mai, un atelier international sur les tendances actuelles de l’étude biographique des jeunes impliqués dans l’extrémisme violent en Afrique.
Cette rencontre académique tenue sur une semaine a réuni des chercheurs et acteurs de la société civile qui ont mis en lumière une approche inédite dans l’analyse de l’extrémisme violent : celle fondée sur les histoires de vie des jeunes. A l’initiative du programme Point Sud dont l’IFAN est membre, l’atelier a examiné les biographies, identités personnelles, relations sociales et aspirations des jeunes concernés, mettant en lumière l’impact de leur proximité avec les plateformes de socialisation, les acteurs armés et les contextes sociopolitiques.
S’éloignant des perceptions qui associent systématiquement l’extrémisme violent à la religion ou aux groupes islamistes, les échanges ont permis d’aborder les formes de radicalisation sous un angle biographique, afin de mieux comprendre les motivations et dynamiques derrière ces engagement.
L’objectif selon le chef du laboratoire des études sociales de l’IFAN, Dr Mamadou Bodian est de créer une communauté épistémique, un espace de réflexion collective « sur les défis majeurs que traversent nos sociétés, à la croisée de la recherche et de la compréhension contextuelle ».
« À travers les trajectoires individuelles, nous accédons à une compréhension plus fine des motivations personnelles », a-t-il poursuivi. Une manière aussi de sortir des sentiers battus et d’élargir l’analyse à d’autres formes de violence : guérillas locales, violences urbaines ou engagements idéologiques, « tout en gardant les jeunes au centre, comme acteurs à part entière ».

