Chef du Laboratoire Dr. Fatou Binetou DIAL
Adresse email : langues-civilisations.ifan@ucad.edu.sn
Téléphone :  +221 33 824 16 52

Le LAC est un laboratoire de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFA N-Université Cheikh Anta Diop de Dakar). La transversalité et la transdisciplinarité sont  placés au cœur du dispositif de recherche du Laboratoire. Le LAC mobilise les outils théoriques et approches méthodologiques issus de la Sociologie, de l’Anthropologie, de l’Histoire et de la Science politique. Les recherches du LAC portent aussi bien sur les objets classiques (parenté, religion, rapports de classe, etc.) que sur ce qu’il est convenu d’appeler les nouveaux objets des sciences sociales. Ainsi, le LAC interroge la problématique de la famille en Afrique, les rapports de genre, la recomposition des espaces économiques au même titre que les nouvelles dynamiques culturelles et identitaires en Afrique subsaharienne, les dynamiques socioculturelles de la mondialisation, le changement climatique, la vulnérabilité et les formes de résilience.

Les Axes de recherche du LAC

Trois grands axes de recherche constituent la feuille de route du Laboratoire d’Anthropologie Culturelle :

Axe 1. Famille, genre et mondialisation

Le Laboratoire interroge les objets classiques de l’Anthropologie en l’occurrence les systèmes parenté  et  les nouveaux objets et questionnements de la Socio-Anthropologie notamment les  perspectives d’innovation et de transformations liées à la modernité globalisée.  Les chercheurs du LAC observent les processus de formation de collectifs inédits dans les villes comme dans les campagnes ainsi que la réinvention des modèles familiaux.  Ces problématiques s’insèrent dans un regard nouveau orienté sur les nouvelles subjectivités, les nouvelles configurations spatio-temporelles et la transformation des répertoires de normes et de symboles ainsi que les transformations des rapports sociaux de sexes.  A partir de là,  l’analyse est centrée sur les innovations socioculturelles et les stratégies qui émergent dans les villes et dans les périphéries urbaines en Afrique de l’Ouest.

  • La famille africaine aux prises avec la mondialisation
  • Globalisation et rapports de genre en Afrique
  • Jeunesses et nouveaux cadres de sociabilité

Axe 2 Pouvoirs, marges et mobilisations sociales en Afrique.

Cet axe interroge les reconfigurations de l’espace public en Afrique et les interactions entre nouveaux mouvements sociaux et les élites politiques. L’émergence de nouveaux espaces d’expression et de participation en Afrique bouscule non seulement les processus démocratiques mais contribue à l’émergence de nouvelles figures du politique.

Ces nouvelles formes d’engagement (avec de nouveaux répertoires d’actions) qui peuvent prendre les allures d’une défiance face à des élites/organisations classiques (Partis politiques, syndicats etc.) confrontées à une nécessité de renégocier leurs marges de manœuvre, interrogent également les relations politiques et économiques entre l’Afrique et l’Occident (Francs CFA, exploitation des ressources extractives etc.).

Enfin cet axe interroge aussi les processus d’ONGisation /transformation des groupes d’intérêts/ mouvement sociaux ainsi que les processus d’internationalisation du militantisme et des militants en Afrique. 

  • Les élites face à la reconfiguration du champ politique en Afrique.
  • Les productions sociopolitiques des marges
  • Dynamiques des groupes d’intérêt en Afrique.

Axe 3 Dynamiques religieuses et mutations sociales

La religion (Islam, christianisme comme les relions africaines) occupe une place majeure dans le continent africain. Terre d’action pour des organisations islamiques, l’Afrique est aussi une terre d’élection pour les mouvances protestantes évangélistes et pentecôtistes et d’autres sectes New Age. Cet axe s’intéresse aux  nouvelles formes de configurations religieuses en Afrique. Il s’intéresse également aux dynamiques confrériques en Afrique de l’ouest face à cette reconfiguration de l’espace religieux, marqué également par l’émergence/résurgence de mouvements fondamentalistes.

Au-delà de la nouvelle sémantique et des valeurs qu’elles génèrent, ces transformations favorisent des formes de production socioéconomiques et politiques qui se traduisent par l’éclosion de champs d’initiatives et  d’entreprises bousculant les hiérarchies traditionnelles. C’est notamment le cas nouveaux acteurs magico-religieux (voyants, mystagogues, devins, etc.),  qui,  installés dans les centres urbains  en Afrique tentent d’acquérir une nouvelle notabilité.  Les espaces de pouvoir qui en découlent nécessitent toute une compréhension socio anthropologique tant ils sont au confluent des pouvoirs traditionnels et des pouvoirs émergents depuis les marges.

  • Les mouvances protestantes en Afrique de l’Ouest
  • L’économie morale et religieuse
  • Reconfiguration de l’espace religieux et place des confréries musulmanes

Axe 4. Langues, Education et processus identitaires

L’éducation est une des principales préoccupations et défis majeurs en Afrique. Malgré la mise en œuvre des OMD puis des ODD traduits dans les différentes stratégies et politiques d’éducation depuis les années 2000, persistent encore des inégalités réelles entre différentes catégories et zones en Afrique. 

Elle est confrontée historiquement à la polarisation entre le système de l’éducation formelle et le système informel, les défis de l’introduction des langues/cultures nationales dans le système de l’éducation. Elle est aussi l’objet de rapports de pouvoirs/rivalités entre les grandes puissances en Afrique notamment dans le financement et les orientations stratégiques qui remettent en cause les marges de manœuvre de l’Etat dans les politiques éducatives.

  • Scolarisation et inégalités.
  • Langues nationales, identité et éducation
  • Acteurs internationaux et enjeux du financement de l’éducation en Afrique.