L’IFAN accueille l’atelier de validation des fiches terminologiques du projet SENTERMINO

L’IFAN Cheikh Anta Diop a accueilli, les 19 et 20 novembre 2025, le premier grand atelier officiel de validation des fiches terminologiques du projet SENTERMINO – Banque de Données Terminologiques et de Traductique du Sénégal, un dispositif national dédié au développement, à la normalisation et à la diffusion des terminologies en langues nationales.

Cet atelier, organisé en collaboration avec l’École supérieure polytechnique (ESP) de Dakar et soutenu par l’Unesco dans le cadre de son programme Cap Education (CAPED), l’IFEF avec le programme Ecole et langues nationales (ELAN) et le Ministère de l’Éducation nationale, marque une étape majeure dans la construction d’une infrastructure linguistique destinée à renforcer l’enseignement bilingue et l’intégration des langues nationales dans l’écosystème numérique du Sénégal.

Un atelier placé sous le signe de la rigueur scientifique et du travail collectif

Dans son mot d’ouverture, la Pr Adjaratou Oumar Sall Diaw, coordonnatrice du projet, a rappelé l’importance de cette étape : « C’est le premier atelier de validation scientifique. Nous construisons ici les fondations d’une plateforme qui servira l’éducation, la recherche et le grand public. »

L’atelier intervient après une première séance d’essai consacrée à la prise en main de la plateforme. Cette fois, le Comité scientifique national de validation (CNSV) – une trentaine de spécialistes – était réuni pour assurer l’aval final des fiches terminologiques. Mme Diaw a salué la présence des experts, des professeurs et des linguistes qui travaillent sur la terminologie depuis des décennies, ainsi que celle Marieme Diallo, coordinatrice du Programme CapED de l’UNESCO et des représentants du Ministère de l’Éducation nationale, Pr Mbacké Diagne, Conseiller technique du Ministre et Mr Aliou Fall, Directeur de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Mme Sernabou Wade, Directrice du Centre National de ressources éducationnelles.

Le Comité scientifique national de validation (CNSV), composé d’une trentaine de spécialistes, a travaillé durant deux jours à l’examen et à la validation des fiches produites par les Sous-réseaux thématiques (SRT) et prévalidées par les Comités de Langue (CL).

Un processus méthodologique rigoureux et participatif

Le projet SENTERMINO repose sur une méthodologie structurée en quatre étapes principales :

– Dépouillement et préproduction par les Comités de Langue, qui élaborent les listes de mots et les premières définitions ;

– Production terminologique par les Sous-réseaux thématiques, organisés par langues et par domaines scientifiques ;

– Relecture, harmonisation et corrections par les Comités de Langue ;

– Validation finale par le Comité scientifique national de validation, chargé de garantir la fiabilité linguistique, terminologique et scientifique des équivalents.

Au total, plus de 1 000 fiches terminologiques ont déjà été produites sur un corpus de 2 089 entrées couvrant les trois langues nationales (wolof, pulaar, seereer) et cinq domaines disciplinaires : Langue & communication, Mathématiques, Physique, Chimie, Sciences de la vie et de la Terre (SVT), TIC.

Des apports documentaires exceptionnels : plus de 200 corpus remis au projet

La Direction de l’Alphabétisation et des Langues nationales (DALN), le Centre national de ressources éducationnelles (CNRE), ainsi que d’autres partenaires institutionnels et experts individuels ont remis au projet près de 200 documents terminologiques, constituant une base unique au Sénégal.

Ces documents – souvent issus de décennies de recherche – sont déjà numérisés et son entrain d’être archivés et intégrés dans la bibliothèque numérique SENTERMINO.

À cela s’ajoute un nouveau corpus de 400 termes en finance aves des équivalences en pulaar, remis par un expert des Nations Unies, qui servira de point de départ à l’élaboration d’une série quadrilingue (wolof–pulaar–seereer–français).

Des enjeux majeurs pour l’enseignement bilingue

SENTERMINO est désormais considéré comme un outil clé pour la mise en œuvre du Modèle harmonisé de l’enseignement bilingue (MOHEBS).

Il facilitera la création de manuels bilingues, la formation des enseignants et l’introduction des langues nationales dans les outils numériques et les plateformes éducatives.

Les participants ont également insisté sur l’urgence d’intégrer les langues nationales dans les environnements numériques afin d’éviter la circulation d’équivalents incorrects générés par l’intelligence artificielle.

Recommandations et perspectives : renforcer la souveraineté linguistique et numérique

Les participants ont formulé plusieurs recommandations essentielles pour consolider l’efficacité du dispositif et assurer la pérennité du travail terminologique. Ils ont d’abord insisté sur la nécessité de retravailler certaines définitions afin de les rendre plus accessibles et plus facilement utilisables par les producteurs de fiches comme par les futurs utilisateurs. Ils ont également souligné l’importance de garantir une véritable cohérence interlinguistique, en veillant à ce que les équivalents proposés soient harmonisés entre les différentes langues nationales.

L’accélération du rythme de production terminologique a été identifiée comme un axe prioritaire, notamment pour répondre aux besoins croissants du système éducatif et des secteurs numériques. Dans cette perspective, les participants ont recommandé d’adresser un courrier au Ministre de l’Éducation nationale afin de permettre l’intégration des ressources terminologiques déjà produites dans le cadre de l’enseignement bilingue à la future base nationale, et de les approfondir si nécessaire.

Ils ont également attiré l’attention sur l’urgence de renforcer la présence des langues nationales dans l’environnement numérique, afin d’éviter que les systèmes d’intelligence artificielle ne

génèrent des équivalents incorrects pouvant induire les apprenants en erreur. Enfin, ils ont préconisé l’intensification des sessions régulières de validation afin de soutenir la dynamique de production et d’assurer la qualité scientifique des contenus terminologiques.

Des enjeux majeurs pour l’enseignement bilingue

SENTERMINO est désormais considéré comme un outil clé pour la mise en œuvre du Modèle harmonisé de l’enseignement bilingue (MOHEBS).

Il facilitera la création de manuels bilingues, la formation des enseignants et l’introduction des langues nationales dans les outils numériques et les plateformes éducatives.

Les participants ont également insisté sur l’urgence d’intégrer les langues nationales dans les environnements numériques afin d’éviter la circulation d’équivalents incorrects générés par l’intelligence artificielle.

Le projet répond directement aux priorités nationales en matière de souveraineté linguistique, éducative et numérique, et contribue à renforcer la cohésion linguistique du pays.

Les deux journées de l’atelier des 19 et 20 novembre 2025 ont marqué une avancée décisive pour la structuration de la terminologie en langues nationales au Sénégal. Avec l’engagement des linguistes, des enseignants-chercheurs, des partenaires institutionnels, des experts du Ministère, des personnes ressources, SENTERMINO franchit une nouvelle étape vers la mise à disposition d’une base terminologique nationale accessible, fiable et adaptée aux besoins de l’éducation, de la recherche et du grand public.

Avec cet atelier, l’IFAN Cheikh Anta Diop, en tant qu’institution pilote, réaffirme son rôle central dans la production scientifique, la valorisation des langues nationales et le développement d’outils innovants au service du Sénégal.

Appel à contributions Bulletin A de l’Institut fondamental d’Afrique noire Ch. A. Diop (IFAN Ch. A. Diop)

Le Bulletin de l’IFAN, série A (Sciences de la Vie, Sciences de la Terre), lance un appel
à contribution d’articles pluridisciplinaires pour le tome LVII (1-2) à paraître en mars 2026.
Fondé en 1939, le Bulletin de l’IFAN publie des articles originaux ou de synthèse, des
notes et documents et des comptes rendus bibliographiques sur des sujets relatifs à l’Afrique
noire et spécialement l’Afrique noire occidentale, dans les différents domaines des Sciences de
la Vie et de la Terre pour sa série A et dans ceux des Sciences humaines pour sa série B.
Ces études sont généralement rédigées en français, mais peuvent l’être en anglais ou
éventuellement en allemand, espagnol, italien, ou portugais. Dans les autres cas, une traduction
en français ou en anglais sera nécessaire.
Les articles (bibliographie comprise) ne devront pas dépasser 30 pages en interligne
simple. La police recommandée est Times New Roman, corps 12. Les notes de bas de pages
seront traitées dans la même police de caractères, corps 10.
Un résumé doit figurer obligatoirement en début d’article, rédigé par l’auteur dans
la langue de publication de l’article.
Il doit contenir les principaux éléments de l’étude, surtout
ceux qui n’apparaissent pas dans le titre, en particulier son objet, sa méthodologie, les
principaux éléments apportés et les conclusions essentielles.
À la suite du résumé dans la langue de publication doit figurer un résumé dans une autre
langue de communication internationale (français ou anglais)
précédé du titre traduit dans
cette langue ; ce résumé peut être plus long et plus complet que le résumé dans la langue de
publication.
Des mots-clés doivent être mentionnés après les résumés, de façon à pouvoir intégrer
l’article dans les systèmes internationaux de bases de données.

Chaque article comportera des subdivisions avec des titres et sous-titres courts en
minuscules. La hiérarchie entre les différents niveaux de titres doit être très claire.
Les citations sont placées entre guillemets doubles et insérées dans le corps du texte,
lorsqu’elles sont courtes. Si elles atteignent au moins quatre lignes, elles sont placées en retrait.
Toute citation, directe ou indirecte, doit être référencée.
Les citations de seconde main ne sont pas admises.
Les références
sont incorporées dans le texte, selon le système auteur-date sans
ponctuation, entre parenthèses, comme suit :
(Fall 1980) et, en cas de renvoi à la page : (Fall 1980 : 118) ou (Fall 1980 : 117, 120,
130).
Dans le corps du texte, le nom est présenté en minuscules, à l’exception de l’initiale en
majuscule : Vernant ; Vidal-Naquet ; Diop.
Les notes de bas de page seront numérotées de façon continue. Il est conseillé d’éviter
l’excès de notes (en nombre ou en longueur).
En dehors des sigles, aucun mot ne doit être écrit en capitales, même au niveau des titres.
Il est demandé de ne pas mettre de point ni d’espace après chaque lettre (exemple : IFAN et
non I. F. A. N.).
Les majuscules initiales doivent être réservées au début des phrases et aux noms propres
ou considérés comme tels (et aussi aux noms communs en allemand) et elles seront accentuées,
le cas échéant (À, Â, É, È, Ê, Ô, etc.).
Aucun texte ne doit être soumis s’il a déjà été publié ou s’il est en instance de l’être
dans une autre revue
. Les manuscrits reçus sont soumis à un comité de lecture qui a pour
mission de juger leur contenu aux points de vue de leur valeur scientifique et de l’opportunité
de leur publication par l’IFAN. Les auteurs sont informés de la décision prise par ce comité. La
rédaction se réserve la possibilité de procéder à des retouches dans le texte et à des suppressions
dans les tableaux et illustrations.
Une bibliographie sera attachée à chaque contribution, et devra être présentée comme
suit.
Présentation bibliographique (dans l’ordre alphabétique, uniquement)
1) ouvrages imprimés, à présenter comme suit, à l’exclusion de toute autre mention
a) ouvrage en 1 vol.
FOURNIER, N. (1998). Grammaire du français classique. Paris : Belin.
b) titre générique d’un ouvrage et titre propre d’un volume
GURVITCH, G. (1969). La vocation actuelle de la sociologie, t. 1, Vers la sociologie
différentielle
. Paris : PUF.
c) contribution à un ouvrage collectif
THILMANS, G. (1997). « Puits et captiveries à Gorée aux XVIIe et XVIIIe s. » : 107-
120, 5 ill., in : D. Samb (éd.) Gorée et l’esclavage. Dakar : IFAN Ch. A. Diop.
2) Mémoire ou thèse (norme AFNOR Z44-050, simplifiée)

NGOM, P. M. (1995).- Caractérisation de la croûte birimienne dans les parties centrale
et méridionale du supergroupe de Mako
.- Th. État : Géol. : UCAD de Dakar.- 243 f.
3) Article
CASTER, F. (1964). « Les réseaux modernes », Géographie urbaine XII (9) : 234-289,
11 fig., 3 ill., 1 carte.
Les contributions (format word) sont à envoyer à : publications.ifan@ucad.edu.sn et
seront publiées dans le Bulletin de l’IFAN, série A, LVII (1-2) en mars 2026.
CALENDRIER :
Date limite de soumission : 31 décembre 2025
Notification et retour d’expertise aux auteurs : 27 janvier 2026
Retour définitif des textes corrigés : 10 février 2026
Envoi des tirés à part (TAP) : 18 mars 2026

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