Appel à projets de recherche sur les rapports sociaux de sexes et / ou la masculinité positive au Sénégal
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Le laboratoire  Genre et Recherche  Scientifiques de l’IFAN Cheikh Anta Diop vous informe du lancement de l’appel à projets de bourses de recherche d’une valeur 2 millions de FCFA  pour des thématiques qui concernent   les rapports sociaux de sexes et / ou la masculinité positive au Sénégal. L’appel à projets lancé le 16 mars 2024  sera clôturé le 27 mars 2024. Pour avoir plus d ‘informations sur le règlement et la procédure de selection , veuillez contacter simultanément par email saliou17.ngom@ucad.sn et khadijatou.sam@undp.org

Contexte et justification

Les enjeux égalitaires sont devenus une préoccupation principale à la fois pour renforcer la démocratie et pour atteindre les objectifs du développement durable. La recherche est un pilier fondamental de connaissance pour éradiquer les inégalités de genre. Pour renforcer la visibilité des travaux scientifiques sur ces différents enjeux égalitaires, L’IFAN (laboratoire Genre et recherches scientifiques), à travers le projet « la masculinité positive et transformatrice : « Leaders locaux et changement de comportements en matière d’égalité des sexes», financé par la Belgique et mis en œuvre par le  PNUD, lance un appel à projets pour soutenir des recherches portant sur les rapports sociaux de sexes et/ou sur la masculinité positive au Sénégal.

Objectif et conditions de financement

L’objectif du projet est de financer des chercheurs intéressés à développer des connaissances sur l’inclusion sous les trois axes suivants: 1. économique et social, 2. juridique-politique et 3. questions environnementales.

Les thématiques d’intérêt peuvent  questionner plusieurs thèmes ci-après  identifiés, mais pas exclusivement, violences faites aux femmes, femmes et enjeux écologiques, code de la famille et discrimination entre les sexes, sport et transformation des rapports sociaux de sexes, l’accès des femmes au foncier/ autonomisation des femmes, inégalités dans l’espace politique/ parité, masculinités hégémonique/positive, pouvoir de décision des femmes au sein de la famille / inégalités sociales et de genre, les jeunes, les personnes vivant handicap, les personnes âgées  et la question de l’égalité dans un contexte de transition démographique, entre autres.

Les projets soumis devront également être portés par des chercheurs et/ou/ docteurs/ doctorants des universités sénégalaises. Les lauréats vont travailler avec l’équipe de recherche de l’IFAN (laboratoire genre et recherches scientifiques) pour mettre en œuvre leur recherche.

Les projets soumis (4 pages maximum) devront préciser le titre, l’objet, la problématique, les objectifs et la méthodologie (la méthodologie doit inclure une approche empirique qui implique les réseaux de masculinité positive déjà crées par le PNUD).

Ils devront aussi proposer une planification de mise en œuvre de leur recherche jusqu’à la soumission d’un manuscrit (sous forme d’un article entre 25.000 et 30.000 signes) avant le 10 mai 2024.

Les propositions peuvent aussi être issues d’une thèse de doctorat soutenue et portant sur ces enjeux.

Les articles soumis seront transmis au bailleur et les partenaires. Il est aussi prévu un processus de publications avec  le laboratoire Genre et recherches scientifiques (LGRS) de l’IFAN.

Modalités du prix et critères de sélection.

  • Trois projets individuels seront financés, en tenant compte de leur pertinence, du profil du/de la candidat(e) et de la diversité des sujets proposés en respectant un équilibre géographique (couverture nationale), de recherches et le genre : dimensions économique-sociale, écologique, juridique-politique.
  • Les 3 projets de recherches sélectionnés par le jury seront financés chacun à hauteur de 2 millions de Francs  CFA.
  • Les candidats(es) doivent être jeunes chercheurs/ enseignant-chercheurs/ (docteurs, doctorants ou ayant au moins un niveau de Master (Bac+5) dans les universités sénégalaises en sciences humaines  sociales, juridiques et politiques (sociologie, anthropologie, histoire, géographie, Études du développement, Études de genre, science politique, relations internationales, Droit etc.  

Ils /elles doivent être entièrement disponibles pendant la réalisation de la recherche (28 mars-15 mai 2024) et disposé à travailler avec l’équipe de recherche.

Constitution du dossier de candidature

  • Projet de recherche (maximum 4 pages) précisant le titre, le contexte, les questions de recherche, la méthodologie et le planning.
  • Curriculum vitae (2 pages) et diplôme le plus élevé).

Processus de sélection

PériodeActivité
16 marsLancement de l’appel à proposition
27 marsDernière date de Réception des dossiers de candidature
31 mars et notifications aux candidatsAttribution des prix.
1er au 10 avrilMise en œuvre enquête (éventuelle) avec le laboratoire genre de l’IFAN et les réseaux de masculinité.
10 maiSoumission des résultats sous forme d’article.

Le dossier est à soumettre par mail sur ces deux adresses simultanément:

Saliou17.ngom@ucad.edu.sn et khadijatou.sam@undp.org  

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Dr Mamour Dramé, chercheur à l’IFAN : « Cet ouvrage est la continuité de mes publications sur la langue Wolof»

“Dawal ak bind làmmiñu wolof” est le nouveau ouvrage publié par le linguiste , Dr Mamour Dramé. Composé de deux volumes,  l’ouvrage est conçu pour  faciliter l’apprentissage de l’écriture du wolof, souvent mal orthographiée dans l’espace public.  Dr Drame y  propose des leçons progressives, des exercices pratiques, des textes illustrés et des conseils méthodologiques. Pour les débutants ou pour les usagers  avancés, les manuels comprennent un livre de l’enseignant et celui de l’apprenant. L’objectif est de permettre à ceux qui veulent écrire le wolof de manier la langue  sans les  nombreuses fautes d’orthographe qui polluent littéralement l’espace public.

Pourquoi vous avez pris l’initiative d’écrire un livre sur la langue wolof ?

Cette initiative a été prise dans le cadre de la continuité de ce que j’étais en train de faire ; étant  linguiste de formation.  Mon mémoire de maîtrise portait sur la langue wolof, sujet que j’ai approfondi dans mes recherches durant mon DEA et ma thèse, qui comparaient trois dialectes wolof. Ces travaux ont été publiés en tant qu’ouvrages. J’ai également co-écrit d’autres articles sur la dialectologie wolof, domaine que j’explore depuis mon mémoire de maîtrise. Afin de poursuivre ma recherche linguistique sur le wolof, j’ai décidé de réaliser un ouvrage de lecture-écriture du wolof, basé sur les théories scientifiques que j’ai élaborées et que d’autres ont développées sur cette langue

Parlez nous du contenu de ces deux volumes de l’ouvrage ?

Le contenu des deux manuels est quasiment identique. La seule différence réside dans le fait que le manuel de l’enseignant contient des exercices avec leurs corrigés, qui ne figurent pas dans le manuel de l’apprenant.

Qu’est-ce que cet ouvrage peut apporter aux apprenants ?

Ces ouvrages peuvent être utiles aux personnes qui travaillent dans les programmes d’alphabétisation des adultes. L’enseignant peut disposer du « livre de l’enseignant » et l’apprenant du livre de l’apprenant. Le système éducatif formel sénégalais peut également tirer profit de ces ouvrages, qui peuvent être employés dans ce contexte ou dans d’autres. Tous ceux qui s’intéressent au wolof de manière générale peuvent utiliser ces manuels pour apprendre à lire et à écrire et à maitriser  cette langue.

Vous abordez également des conseils méthodologiques. La langue wolof peut elle être utilisée comme outil de travail ?

Le wolof, comme toutes les autres langues, peut devenir une langue de travail à condition qu’elle soit bien documentée, comme le sont les langues actuellement utilisées dans ce domaine. Cette documentation n’est pas encore disponible, car il reste beaucoup à faire en lexicologie et en terminologie, par exemple. Tant que ces travaux ne seront pas réalisés, je pense que le wolof ne pourra pas être employé comme langue de travail. Cela vaut aussi pour les autres langues du Sénégal. Mais si nous nous y attelons, cela pourrait être possible dans quelques années.”

Boudal Ndiath

Habiter ce monde : une exposition de photographie contemporaine au musée Théodore Monod

Le musée Théodore Monod d’art africain de l’ IFAN Ch. A. Diop accueille du 19 janvier au 31 mars 2024 l’exposition Habiter ce Monde, en partenariat avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac. Cette exposition présente les œuvres des trois lauréats 2019 du Prix pour la Photographie du quai Branly – Jacques Chirac, un programme qui soutient depuis 2008 la création photographique extra-européenne.

Les artistes Pablo Lopez Luz (Mexique), Abdoulaye Barry (Tchad) et Prasiit Sthapit (Népal) ont été sélectionnés par un jury international pour leur projet original et cohérent avec leur parcours artistique. Leurs travaux, qui intègrent la collection du musée du quai Branly – Jacques Chirac, sont exposés pour la première fois à Dakar, où ils dialoguent avec la scène artistique sénégalaise.

Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi 18 janvier 2024 à 18h, en présence des artistes lauréats et de Emmanuel Kasarhérou, Président du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Une table ronde sera organisée le samedi 20 janvier 2024 à 17h, avec la participation des commissaires de l’exposition : Christine Barthe et Annabelle Lacour, du musée du quai Branly – Jacques Chirac, et El Hadji Malick Ndiaye, du musée Théodore Monod d’art africain, IFAN Ch. A. Diop.

L’exposition Afrotropes au musée Théodore Monod : un regard critique et créatif sur l’art africain

Le musée Théodore Monod d ‘art africain de l’IFAN Cheikh Anta Diop acceuille l’exposition « Afrotropes, des imaginaires en mouvement ». Le vernissage se tient ce samedi 13 janvier 2024 à 17 heures. L’exposition s’inscrit dans le programme « Création / Patrimoine » du musée, qui vise à revisiter son histoire à travers le regard d’artistes contemporains qui s’intéressent aux formes et aux images liées aux cultures et aux identités afro-diasporiques. Elle se base sur le concept d’Afrotropes, élaboré par Huey Copeland et Krista Thompson, pour étudier la circulation, la transformation et la mémoire des pratiques artistiques et culturelles dans l’Atlantique noir.

L’histoire du musée Théodore Monod d’art africain et de ses collections – d’objets et de
documents – constituent le point de départ de l’exposition dont l’ambition est tout à la fois
de révéler la violence constitutive de la « mise en musée des cultures africaines » et de
renverser le double mouvement dialectique de la violence coloniale et de l’appropriation des
objets.
Il s’agit dans le temps présent, de composer une histoire passée et à venir, le commun
d’une histoire de famille, qui de part et d’autre de l’Atlantique Noir, de l’Afrique à l’Europe,
en passant par les Amériques et les Caraïbes, prend forme dans l’histoire du musée, la
circulation des objets, des images, comme dans les œuvres et les films qui sont présentés
dans l’exposition.

L’exposition prolonge aussi le questionnement initié par l’exposition « Une Aire de Famille », qui a eu lieu au musée d’art et d’histoire Paul Eluard de Saint-Denis en France dans le cadre de la Saison Africa2020, sur les échanges et les emprunts entre les œuvres et les cultures africaines et les avant-gardes européennes au XXe siècle, qui ont participé à définir et à enrichir la notion d’« art africain ». Le vernissage de l’exposition « Afrotropes, des imaginaires en mouvement » se fera en présence des partenaires culturels du Centre Yennenga , La Kimpavita DKR , le Centre culturel régional Blaise Senghor et la Fédération des ciné-clubs du Sénégal.

Falémé, 12 ans de recherche archéologiques au Sénégal oriental: une exposition à découvrir au musée historique de Gorée

Du 30 janvier au 30 avril 2024, le musée historique de Gorée de l’IFAN Ch.A .DIOP vous invite à plonger dans l’histoire et la culture de la vallée de la Falémé, une rivière méconnue qui traverse le Mali et le Sénégal. À travers des posters, des vitrines d’objets et des vidéos, vous pourrez suivre le travail d’une équipe internationale et interdisciplinaire d’archéologues et de paléo environnementalistes qui étudie depuis 2012 les traces laissées par les populations humaines qui ont habité cette région depuis le Paléolithique ancien jusqu’à nos jours.

L’exposition permet de découvrir comment ces populations se sont adaptées aux variations climatiques et environnementales. Elle présente également les techniques développées par les populations pour exploiter les ressources de la rivière, que ce soit pour la chasse, la pêche, l’élevage, l’agriculture ou la métallurgie. L ‘exposition donne à voir les objets témoins de leur art et de leur culture, tels que des poteries, des bijoux, des armes ou des instruments de musique. Cette exposition du laboratoire Archéologie africaine et Anthropologie (ARCAN) de la Faculté des Sciences de l’Université de Genève renforce les liens entre l ‘université de Genève et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dans le cadre des partenariats prioritaires établis entre les deux entités.

Le vernissage de l’exposition aura lieu le 29 janvier à Gorée, en présence des chercheurs impliqués dans le projet.