L’IFAN et l’ASN unissent leurs forces pour l’excellence scientifique  et environnementale 

L’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à travers son Laboratoire de Traitement des Eaux Usées (LATEU), vient de franchir une étape décisive dans sa quête d’excellence. Une convention de partenariat a été signée avec l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN), consacrant un engagement commun pour la mise en place d’un Système de Management de la Qualité (SMQ) conforme à la norme ISO/IEC 17025:2017.

Ce partenariat illustre la reconnaissance du travail remarquable mené depuis plusieurs années par le LATEU. Bien au-delà de ses activités de recherche, le laboratoire s’est imposé comme un acteur-clé dans le domaine de la normalisation environnementale, en particulier dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. 
 A l’occasion de de la cérémonie de signature, le Directeur Général de l’ASN a salué le rôle moteur joué par le LATEU dans la promotion de standards de qualité. Il a notamment félicité le laboratoire pour son engagement dans une démarche d’accréditation qui, à terme, renforcera la reconnaissance internationale de ses compétences, tout en valorisant l’Université Cheikh Anta Diop dans son ensemble.La convention vise à encadrer la collaboration entre l’ASN et le LATEU autour de l’implémentation d’un Système de Management de la Qualité selon les exigences strictes de la norme ISO 17025:2017, applicable aux laboratoires d’essais et d’étalonnages.

Rencontre du Comité Scientifique Nationale de Validation du Projet Sentermino – Vers le lancement officiel en septembre 2025

Projet SENTERMINO : Une avancée décisive vers la valorisation des langues nationales au Sénégal


Rencontre du Comité Scientifique Nationale de Validation du Projet Sentermino – Vers le lancement officiel en septembre 2025

L’IFAN Cheikh Anta Diop, en partenariat avec l’École Supérieure Polytechnique (ESP), le MEN, avec l’appuidu Bureau Multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar par le programme CapED et de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation, va organiser le mercredi 25 juin 2025, dans ses locaux, une rencontre stratégique du Comité Scientifique de Validation (CSNV) du projet SENTERMINO – Banque de Données Terminologiques et de Traductique en Langues nationales.

Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre du projet SENTERMINO, une initiative nationale d’envergure qui vise à harmoniser, centraliser et valoriser les terminologies dans les langues nationales du Sénégal, notamment le wolof, le pulaar et le seereer. En réunissant des linguistes, des spécialistes de terminologie, des experts sectoriels, des développeurs informatiques et des représentants institutionnels, cette journée de travail marque une étape clé avant le lancement officiel prévu en septembre 2025.

Objectifs de la rencontre :

  • Présenter le fonctionnement de la plateforme numérique SENTERMINO,
  • Permettre une prise en main concrète par les membres du CSNV,
  • Distribuer les accès sécurisés à la plateforme,
  • Recueillir des observations pour améliorer l’outil avant sa généralisation.

À travers la plateforme SENTERMINO, le projet ambitionne de produire, valider et diffuser des terminologies adaptées aux domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des TIC, de l’agriculture, entre autres. Il contribue directement à l’opérationnalisation du Modèle Harmonisé de l’Enseignement Bilingue au Sénégal (MOHEBS) et à l’atteinte de l’ODD 4 sur une éducation de qualité, inclusive et équitable.

Le lancement officiel, prévu pour septembre 2025, sera l’occasion de présenter la plateforme numérique dans ses quatre langues de départ – français, wolof, pulaar et seereer – et d’annoncer son extension prochaine à d’autres langues nationales. Ce moment fort permettra également de mettre en lumière la bibliothèque numérique intégrée, regroupant des documents en langues nationales, ainsi que le réseau pluridisciplinaire d’experts et de personnes ressources mobilisées à travers tout le pays pour faire vivre ce projet novateur.

Enjeux majeurs du projet :

  • doter les langues nationales de ressources linguistiques modernes et normées ;
  • faciliter l’enseignement bilingue et la production de contenus scientifiques et pédagogiques en langues locales ;
  • développer la traductique (traduction assistée par ordinateur) pour renforcer l’accès au savoir, aux outils technologiques et à l’expression linguistique autonome dans les langues sénégalaises.

Contacts presse :

Projet SENTERMINO – Coordination IFAN / ESP

IFAN Cheikh Anta Diop – BP 206 Dakar, Sénégal

ifan@ucad.edu.snsentermino@esp.sn  – Tél. : (+221) 33 824 16 52, 774536463

Immigration ouest africaine au Sénégal : enjeux , réalités et discours au  coeur de deux journées d’etude

L’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (IFAN) a accueilli, les 17 et 18 juin 2025, deux journées d’étude consacrées à l’immigration ouest-africaine au Sénégal. Organisées en collaboration avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), cet événement scientifique a réuni des chercheurs issus de disciplines variées : droit, science politique, sociologie, histoire, géographie ou encore anthropologie . L’objectif est de questionner en profondeur les dynamiques migratoires dans l’espace ouest-africain.

Sous le thème « Immigration ouest-africaine au Sénégal : réalités, perceptions et discours », les débats ont exploré les multiples facettes de cette question complexe : statuts juridiques des étrangers, dispositifs nationaux d’accueil et d’intégration, représentations sociales, discours politiques, mais aussi expériences vécues par les migrants.

Les discussions ont mis en lumière des réalités souvent méconnues. Delphine Perrin, chercheure à l’IRD, a notamment rappelé que plus de 80% des étrangers vivant au Sénégal sont originaires d’autres pays africains, avec une forte présence de Guinéens (40%), suivis des Maliens et Nigériens.

Différentes formes de migration ont été analysées à travers des études de cas :
– La migration de mendicité des Nigériens à Dakar, avec ses implications sociales et institutionnelles.
– La migration halieutique à Saint-Louis, pensée comme un « filet symbolique » qui relie les communautés de pêcheurs au-delà des frontières.
– Les mobilités minières au sud-est du pays, qui reconfigurent localement les figures de l’étranger et peuvent cristalliser des tensions identitaires.

Moment fort de ces journées, la table ronde organisée par le collectif POMAF (Politiques Migratoires Africaines) a porté sur « L’avenir de l’espace de libre circulation et de libre résidence de la CEDEAO», à l’heure où le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de l’organisation.Cette séquence a été l’occasion de réfléchir au rôle que pourrait jouer le Sénégal, membre historique de la CEDEAO, dans une configuration régionale en pleine mutation. Les intervenants ont interrogé les articulations possibles entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que les perspectives de gouvernance migratoire dans un contexte continental tendu. Parmi les thématiques transversales abordées figuraient :
– Le devenir sénégalais des étrangers, à travers la naturalisation et les parcours d’intégration.
– Les représentations sociales de l’immigration, souvent influencées par les discours médiatiques ou politiques.

Signature d’un partenariat académique entre HUFS et l’IFAN Ch. A. Diop pour cinq ans

Le Vendredi 13 juin 2025, l’Institut des Études africaines de l’Université des Études étrangères (HUFS) de la République de Corée et l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (IFAN Ch. A. Diop) ont scellé un protocole d’accord d’une durée de cinq ans. Cet engagement stratégique vise à renforcer les coopérations académiques, la recherche conjointe et les échanges culturels entre les deux institutions

Dans le cadre de cette collaboration, plusieurs axes stratégiques ont été définis :

  • Projets de recherche conjoints impliquant les équipes des deux instituts.
  • Échanges de chercheurs, d’enseignants et d’étudiants pour enrichir les expériences académiques.
  • Organisation de séminaires, colloques et conférences internationales autour de plusieurs enjeux de développement 
  • Partage de publications et de matériels académiques afin de stimuler la production et la diffusion du savoir.
  • Coopération en sciences humaines africaines et innovation numérique, avec une attention particulière portée à l’Intelligence artificielle.

La signature  s’est déroulée en présence des chefs de départements des langues et civilisations et des sciences humaines. Ces départements regroupent en leur sein des laboratoires spécialisés en histoire, anthropologie physique et sociale, langues, littérature orale  ainsi qu’en linguistique. Les discussions ont notamment porté sur l’exploitation des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle dans l’analyse et la gestion des données en sciences humaines.

Le Directeur de l’IFAN, Pr Abdoulaye Baila Ndiaye, a salué cette initiative en exhortant les chefs de département à travailler avec leurs équipes sur les modalités concrètes de mise en œuvre du partenariat. Cette alliance académique promet une dynamique enrichissante, tant sur le plan scientifique qu’interculturel, renforçant les liens entre le continent africain et la Corée du Sud.

 Le Directeur des Affaires  Humaines  de l’HUS a également magnifié ce partenariat qui  ouvre la voie à de nouveaux horizons en matière de recherche et d’échanges  pour une collaboration durable entre les deux instituts.

Une semaine de mentorat à l’IFAN pour des doctorants en science du langage

Du 26 au 30 mai 2025, l’IFAN Ch. A.Diop a accueilli une semaine de mentorat scientifique, au profit de vingt doctorants et étudiants en master en sciences du langage de l’École Doctorale ARCIV. Cette initiative, portée conjointement par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) – à travers l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) et le Centre de Linguistique Appliqué de Dakar (CLAD) – l’Université libre de Bruxelles (ULB) et Aix-Marseille Université (AMU), s’inscrit dans le cadre dynamique de coopération de l’alliance universitaire CIVIS.

Entre formations intensives, conférences interactives et accompagnement personnalisé, cette semaine a permis aux jeunes chercheurs de bénéficier d’un encadrement académique spécialisé assuré par des enseignants-chercheurs et des chercheurs issus de divers horizons scientifiques. Les sessions ont eu lieu alternativement à l’IFAN Ch. A. Diop et au Centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD_UCAD). À l’ouverture de cette semaine de mentorat, le Recteur de l’UCAD, le Professeur Alioune Badara Kandji, représenté par son conseiller spécial, le Pr Moustapha Sall, a salué cette rencontre scientifique, la qualifiant de « moment stratégique dans l’orientation de notre université».

Le Pr Yankhoba Seydi, Directeur de la Recherche et de l’Innovation de l’UCAD, a de son côté salué « un excellent modèle de coopération entre le Nord et le Sud».

La cérémonie d’ouverture a en outre été rehaussé par la présence de l’Assesseur de la FLSH et le Directeur de l’ED ARCIV qui ont souligné l’importance du mentorat de doctorants comme appui à l’encadrement des directeurs de thèses, tout en souhaitant qu’il soit dans le futur élargi aux autres disciplines les lettres et sciences humaines.

Ce programme de mentorat s’est donc avéré être un pont entre savoirs, cultures et expériences. Le directeur de l’IFAN a exhorté les initiateurs, lors de la cérémonie de remise des attestations aux participants, à perpétuer cette initiative qui illustre la volonté des universités partenaires de renforcer la formation doctorale par une approche collaborative, enrichissante et humaine.

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