L’IFAN réceptionne des enregistrements sonores de tirailleurs sénégalais

Le directeur des archives du  Centre de Technologie Culturelle de l’Université Humboldt de Berlin, Dr. Christopher Li, a procédé mardi 11 juin 2024 à la remise officielle d’enregistrements sonores  historiques de tirailleurs sénégalais à   l’IFAN. Ces précieux documents audio, enregistrés durant la Première Guerre mondiale, témoignent de l’expérience des tailleurs sénégalais mobilisés à l’époque. Une sélection de ces archives a d’ores et déjà enrichi le fonds audiovisuel de l’IFAN, marquant le début d’un transfert complet des archives ouest-africaines conservées par le centre.

Datant de plus d’un siècle, ces enregistrements ont été réalisés dans un camp de prisonniers allemands et comprennent les voix de soldats issus des colonies françaises, enregistrées entre 1915 et 1918.

« L’analyse de ces documents nous offrira une fenêtre inestimable sur les messages que ces tirailleurs sénégalais ont cherché à transmettre, parfois à l’insu de leurs interlocuteurs pour révéler peut être des aspects méconnus de leur condition d’existence », a souligné le directeur de l’IFAN, Pr Abdoulaye Ndiaye.

Dr. Li renseigne que les premières études de ces enregistrements remontent aux années 40.

«Ces études étaient teintées d’une perspective coloniale. Il était essentiel de rapatrier ces archives en Afrique, dans le contexte de la décolonisation, afin de restituer la parole aux Africains et de leur confier l’exploitation de leur propre histoire»,  explique-t-il.

En parallèle à cette restitution, une session de travail a été organisée avec des chercheurs pour favoriser l’émergence de collaborations scientifiques prometteuses. Ces enregistrements constituent en effet une ressource inépuisable pour les historiens, les anthropologues, les sociologues, les linguistes,  les spécialistes de l’oralité et  les archivistes afin d’éclairer avec des paradigmes différents  les cultures et sociétés africaines du début du XXe siècle. Ils représentent également un enjeu majeur dans la décolonisation des archives ; une invite à la  révision des métadonnées pour une représentation plus équitable et fidèle de l’histoire.

Policy Brief : Projet IFAN/PNUD Rapports sociaux de sexe et/ou  Masculinité positive

La question des inégalités pose des défis importants pour l’atteinte des objectifs de développement durable. La recherche étant un outil essentiel pour identifier ces problèmes et formuler des recommandations pour réduire ces inégalités, l’IFAN et le PNUD, dans le cadre du projet « masculinités positives et transformatrices » ont mis en place un groupe de recherche pluridisciplinaire au sein du laboratoire Genre et recherches scientifiques. En plus d’un dossier scientifique, le projet a financé trois travaux de recherches à travers les axes prioritaires identifiés : socio-économique, politico-juridique, et environnemental.

Ces projets sélectionnés abordent des questions cruciales telles que les conséquences du changement climatique sur les inégalités de genre à Bargny, l’entrepreneuriat agricole des femmes à Mont Rolland, et la question des inégalités dans le code familial sénégalais.

Ndeye Coumba Madeleine Ndiaye ( Professeure agrégée, UCAD) , lauréate d’une bourse de recherche du PNUD, a entrepris une étude approfondie des inégalités entre époux dans le Code de la famille du Sénégal. Dans un contexte de reformes du code de la famille, ce travail permet de d’apporter la contribuer de la recherche aux réflexions en cours autour du droit de la famille.

Son travail, issu d’une de plusieurs années de réflexions, a mis en évidence la prédominance de dispositions du code civil français, fortement marqué par le patriarcat, et de dispositions inspirées par l’islam, souvent au détriment des dispositions des coutumes locales. Cette absence d’ancrage local explique, en grande partie, le non-recours au code de la famille.

En cas de conflit, divorce, ou même dans l’organisation de la vie conjugale,  cette configuration renforce les inégalités entre les époux, notamment en ce qui concerne les obligations extrapatrimoniales (tutelle des enfants, domicile, autorité sur les enfants etc.) et patrimoniales (entretien du ménage et des enfants) :

Puissance paternelle et statut de Chef de Famille: Le Code de la Famille attribue au mari le statut de chef de famille. Ce qui lui confère le droit de prendre des décisions unilatérales concernant ses épouses et leurs enfants.Aucun devoir de concertation n’est imposé au mari, et l’article 152 du Code se contente de préciser qu’il doit exercer ce pouvoir dans l’intérêt commun du ménage et des enfants.

La puissance paternelle est exercée exclusivement par le père, avec des exceptions limitées pour la mère. Celle-ci  ne peut exercer la puissance paternelle que dans des cas spécifiques, sous réserve de l’approbation du juge. L’exclusivité de la puissance paternelle par le père est une rupture de l’égalité au sein du couple.

Obligation Conjointe d’Entretien: Le Code de la Famille établit une obligation conjointe pour l’entretien du ménage et des enfants, impliquant une contribution financière de la femme. Selon l’article 262, l’obligation alimentaire entre époux et envers les enfants est une charge du mariage, exécutée selon les régimes matrimoniaux. Cependant, il subsiste des  règles spécifiques aux régimes matrimoniaux. Dans la polygamie  par exemple, les revenus d’une épouse ne peuvent être utilisés au profit des autres.  La femme contribue par substitution, en raison du statut de chef de famille du mari.

Son analyse conduit à la conclusion que le Code actuel doit être réformée pour corriger les incohérences culturelles et juridiques qui le caractérisent. C’est d’autant plus urgent que les pratiques judiciaires et sociales ne garantissent pas toujours le bien-être de l’enfant.

Le travail de Fatma Sylla, doctorante à l’université Assane Seck (Ziguinchor), a analysé  l’aggravation des inégalités de genre au Sénégal, avec le changement climatique, notamment à Bargny où l’économie repose sur la pêche et l’agriculture, secteurs vitaux pour les revenus des femmes. Ces dernières, principalement engagées dans la transformation des produits halieutiques et l’agriculture, sont particulièrement touchées par les impacts environnementaux, dû au réchauffement climatique :

L’exacerbation de la vulnérabilité des femmes : La réduction des ressources halieutiques, aggravée par le changement climatique et l’érosion côtière, ainsi que les répercussions environnementales des activités industrielles, accentuent la précarité économique des femmes entrepreneures de Bargny. Cette situation compromet la stabilité financière des familles qui dépendent de ces ressources

Des menaces sur la sécurité alimentaire : Parallèlement à la  pêche, l’agriculture constitue un secteur crucial pour les femmes qui transforment les produits agricoles durant la saison pluviale. La diminution des précipitations et les changements climatiques ont cependant sévèrement impacté l’agriculture, entraînant une réduction des revenus féminins. Ce qui compromet la sécurité alimentaire. L’expansion urbaine et la pollution industrielle imposent par ailleurs des défis additionnels à ces activités traditionnelles.

Des femmes résilientes : En plus d’aggraver les  disparités de genre,  les changements climatiques affectent le statut socio-économique des femmes. La réduction des ressources halieutiques entraîne par exemple la migration des pêcheurs. Les femmes développent des stratégies innovantes de résiliences pour pourvoir leurs familles et supporter les frais de scolarité des enfants en l’absence masculine.

La recherche d’Ibrahima Niang de l’Université Gaston Berger (Saint Louis)  révèle la part prépondérante des femmes dans le développement agricole de la commune de Mont Rolland. Une étude minutieuse des données empiriques ainsi que des observations directes sur le terrain ont permis de constater que l’engagement des femmes dans ce secteur ne se limite pas à l’amélioration de la productivité. Il contribue également à l’atténuation des disparités socio-économiques.

Considérées comme une main d’œuvre de qualité, les femmes sont très courtisées par les industries d’agro-business de la zone. Leur élan entrepreneurial est cependant entravé par les contraintes suivantes :

• Accès difficile aux ressources financières

 • Concentration dans des secteurs à faible rendement

• Pénurie de réseaux d’entraide

 • Manque de temps (charges familiales) et de ressources pour participer à des formations/ capacitation.

• Exigences conflictuelles entre gestion d’entreprise et vie familiale et défis pour équilibrer ces deux aspects de leur vie.

Recommandations:

Sur les dispositions du code de la famille

  • Intégrer les conventions protectrices des droits de la femme dans l’ordre juridique interne.
  • Défendre les droits de la femme dans le mariage et la famille en intégrant l’autorité parentale à la place de puissance paternelle.
  • Examiner l’exception d’inconstitutionnalité pour contester les lois discriminatoires.
  • Prendre en compte les coutumes négro-africaines à soubassement matriarcal qui offrent un statut plus honorifique à la femme dans le code de la famille.

Sur l’entrepreneuriat des femmes et les changements climatiques, les travaux de Fatma Sylla et de Ibrahima Niang recommandent de :

  • Promouvoir la participation politique des femmes dans la planification de l’action climatique au niveau local.
  • Renforcer les mécanismes de soutien aux femmes pour la pérennisation de leurs activités économiques face au déficit des ressources naturelles
  • Mettre en place des mécanismes pour un meilleur  accès à l’information et aux connaissances sur les défis environnementaux pet  l’atteinte de la justice climatique
  • Renforcer les capacités des femmes sur les réponses aux enjeux climatiques.
  • Promouvoir l’égalité des sexes dans tous les aspects de la chaine de valeur agricole.
  • Faciliter l’accès à la terre des femmes dont l’entrepreneuriat est fortement impacté par cette contrainte.
  • Investir dans la formation et l’éducation des femmes en gestion d’entreprises et en leadership
  • Mettre en place un réseau d’information et d’accompagnement des femmes rurales.
  • Promouvoir l’accès des femmes aux marchés par le  renforcement de leurs capacités à commercialiser les produits agricoles
  • Accentuer la sensibilisation/implication, au près des hommes, sur l’importance des femmes dans le secteur agricole.
Célébration de  la journée mondiale des oiseaux migrateurs à l’IFAN 

Le département de biologie animale de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN Ch. A. Diop) a célébré, le samedi 11 mai la Journée mondiale des oiseaux migrateurs. En accord avec le thème de cette année qui souligne l’importance des insectes pour les oiseaux migrateurs, l’IFAN a accueilli diverses personnalités, étudiants et élèves pour débattre et discuter des enjeux liés à la préservation de ces espèces.

La Journée mondiale des oiseaux migrateurs est une occasion de réfléchir  sur les enjeux liés à la protection des oiseaux migrateurs et offre une opportunité de sensibiliser le public sur les enjeux de la préservation de l’écosystème. Représentant le directeur de l’IFAN, Dr Nouhou Diaby a rappelé que cette animation scientifique fait partie des missions essentielles de l’institut.

« Le but de cette journée est de renforcer les connaissances sur les oiseaux migrateurs. L’IFAN qui possède une vaste collection d’oiseaux mais aussi d’insectes est naturellement un partenaire clé pour mettre en lumière l’urgence de leur conservation, » a souligné  Dr Diaby.

L’importance des insectes  pour les oiseaux est cruciale. Pendant la saison migratoire, les oiseaux dépendent de ces insectes pour se nourrir. Cette interaction affecte le timing, la durée et le succès global de leur migration. Tout au long de leur parcours, les oiseaux migrateurs recherchent activement les insectes, que ce soit dans les forêts, les marées ou les lacs pour reconstituer leurs réserves énergétiques avant de poursuivre leur voyage. Les oiseaux jouent également un rôle essentiel dans la pollinisation et la lutte contre les parasites, et l’absence d’insectes peut paralyser l’écosystème.

Selon Dr Aïssatou Yvette Diallo, spécialiste des vertèbres terrestres, les oiseaux migrateurs régulent les insectes ravageurs des cultures, en consommant jusqu’à 80% de ces nuisibles, jouant ainsi un rôle important dans l’équilibre écologique.

«  Le pic d’abondance des insectes coïncide avec celui des oiseaux migrateurs, et toute perturbation dans la disponibilité des insectes peut avoir des répercussions sur les systèmes écologiques » a insisté Dr   Aïssatou Yvette  Diallo La Journée mondiale des oiseaux migrateurs est une célébration annuelle  qui vise la sensibilisation du  public sur des questions liées à la conservation des oiseaux migrateurs et de leurs habitats. Cette année, l’IFAN se joint aux événements organisés à travers le monde pour mettre en lumière les défis auxquels les oiseaux  font face et l’importance de la coopération  pour assurer leur survie.

L’IFAN célèbre la journée mondiale des oiseaux migrateurs

L’Institut fondamental d’Afrique noire, (IFAN Ch.A.Diop) commémore la Journée Mondiale des Oiseaux Migrateurs (JMOM).   L’évènement se tiendra le 11 mai 2024 à 9 heures à l’IFAN

En adéquation avec le thème de cette année qui met l’accent sur l’importance des insectes pour les oiseaux migrateurs, la journée sera marquée par un atelier de réflexion soulignant les défis associés à la diminution des populations d’insectes. Une visite d’exposition mettant en relief la collection d’oiseaux insectivores et d’insectes de l’IFAN sera organisée dans le Hall de l’IFAN à la suite de cet atelier.

La Journée Mondiale des Oiseaux Migrateurs est une initiative annuelle visant à sensibiliser le public sur l’importance de la préservation des oiseaux migrateurs et de leurs habitats.

Cours d ‘alphabétisation

Dans le cadre de ses missions de service public, l’IFAN Cheikh Anta Diop, en partenariat avec l’Association Fonk Sunuy Làmmiñ, annonce l’organisation de cours d’alphabétisation en langues nationales. Cette année, l’accent est mis sur le wolof, le pulaar, le jóolaa et le seereer. Ces cours, qui se dérouleront du 15 mai au 8 juin 2024, sont ouverts à tous ceux qui souhaitent améliorer leur lecture et leur écriture dans ces langues. Le calendrier est le suivant :

 Les mercredis de 15h30 à 17h30, en ligne et en présentiel

Les samedis de 10h30 à 12h30, uniquement en présentiel

 L’objectif général de ce programme est d’acquérir une maîtrise des bases de l’expression écrite et de la lecture en wolof, en pulaar, en jóolaa et en seereer. Les compétences visées incluent la connaissance des règles d’orthographe et de séparation des mots en wolof, en pulaar, en jóolaa et en seereer, ainsi que la capacité à lire avec fluidité.  Les personnes  intéressées sont  invitées à remplir le formulaire d’inscription avant le 10 mai 2024.

Lien d ‘inscription : https://forms.gle/QFWQhw61ho5onhk8A 

Contacts : Contacts : +221 77 631 63 47 ;  +221 77 453 64 63 

Conférence Jeune et Santé humaine à l’IFAN

L’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN Ch. A. Diop) a organisé ce mardi 19 mars 2023 une conférence sur le thème “Jeûne et Santé Humaine”. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mission de service à la communauté pour  favoriser l’inter action entre les travailleurs, le public et les spécialistes sur des thèmes de portée sociale.

La conférence a été prononcée par  Pr. Abdoulaye Samb, doyen honoraire de la Faculté de Médecine qui a exploré en profondeur les implications médicales et les pratiques de santé pendant les mois de Ramadan et de carême.

Pr. Samb a rappelé les vertus du jeûne qui a  un impact positif sur la santé générale et sur le vieillissement.  Il a par ailleurs  partagé quelques bonnes pratiques en matière d’alimentation et d’effort physique. Pour le directeur de l’IFAN, cette rencontre revêt une importance capitale

« Non seulement elle nous permet de puiser à la source de la science, mais elle nous offre également l’opportunité de communier dans la convivialité ».

Dans cet esprit de convivialité,  des kits Carême et Ramadan ont été distribués à tout le personnel de l’IFAN notamment les PERS, les PATS, les retraités, les stagiaires, les techniciennes de surface  et les responsables de la sécurité. Cette initiative symbolique vise à renforcer des valeurs telles que la solidarité et le partage au sein  de l’IFAN.

Appel à projets de recherche sur les rapports sociaux de sexes et / ou la masculinité positive au Sénégal
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Le laboratoire  Genre et Recherche  Scientifiques de l’IFAN Cheikh Anta Diop vous informe du lancement de l’appel à projets de bourses de recherche d’une valeur 2 millions de FCFA  pour des thématiques qui concernent   les rapports sociaux de sexes et / ou la masculinité positive au Sénégal. L’appel à projets lancé le 16 mars 2024  sera clôturé le 27 mars 2024. Pour avoir plus d ‘informations sur le règlement et la procédure de selection , veuillez contacter simultanément par email saliou17.ngom@ucad.sn et khadijatou.sam@undp.org

Contexte et justification

Les enjeux égalitaires sont devenus une préoccupation principale à la fois pour renforcer la démocratie et pour atteindre les objectifs du développement durable. La recherche est un pilier fondamental de connaissance pour éradiquer les inégalités de genre. Pour renforcer la visibilité des travaux scientifiques sur ces différents enjeux égalitaires, L’IFAN (laboratoire Genre et recherches scientifiques), à travers le projet « la masculinité positive et transformatrice : « Leaders locaux et changement de comportements en matière d’égalité des sexes», financé par la Belgique et mis en œuvre par le  PNUD, lance un appel à projets pour soutenir des recherches portant sur les rapports sociaux de sexes et/ou sur la masculinité positive au Sénégal.

Objectif et conditions de financement

L’objectif du projet est de financer des chercheurs intéressés à développer des connaissances sur l’inclusion sous les trois axes suivants: 1. économique et social, 2. juridique-politique et 3. questions environnementales.

Les thématiques d’intérêt peuvent  questionner plusieurs thèmes ci-après  identifiés, mais pas exclusivement, violences faites aux femmes, femmes et enjeux écologiques, code de la famille et discrimination entre les sexes, sport et transformation des rapports sociaux de sexes, l’accès des femmes au foncier/ autonomisation des femmes, inégalités dans l’espace politique/ parité, masculinités hégémonique/positive, pouvoir de décision des femmes au sein de la famille / inégalités sociales et de genre, les jeunes, les personnes vivant handicap, les personnes âgées  et la question de l’égalité dans un contexte de transition démographique, entre autres.

Les projets soumis devront également être portés par des chercheurs et/ou/ docteurs/ doctorants des universités sénégalaises. Les lauréats vont travailler avec l’équipe de recherche de l’IFAN (laboratoire genre et recherches scientifiques) pour mettre en œuvre leur recherche.

Les projets soumis (4 pages maximum) devront préciser le titre, l’objet, la problématique, les objectifs et la méthodologie (la méthodologie doit inclure une approche empirique qui implique les réseaux de masculinité positive déjà crées par le PNUD).

Ils devront aussi proposer une planification de mise en œuvre de leur recherche jusqu’à la soumission d’un manuscrit (sous forme d’un article entre 25.000 et 30.000 signes) avant le 10 mai 2024.

Les propositions peuvent aussi être issues d’une thèse de doctorat soutenue et portant sur ces enjeux.

Les articles soumis seront transmis au bailleur et les partenaires. Il est aussi prévu un processus de publications avec  le laboratoire Genre et recherches scientifiques (LGRS) de l’IFAN.

Modalités du prix et critères de sélection.

  • Trois projets individuels seront financés, en tenant compte de leur pertinence, du profil du/de la candidat(e) et de la diversité des sujets proposés en respectant un équilibre géographique (couverture nationale), de recherches et le genre : dimensions économique-sociale, écologique, juridique-politique.
  • Les 3 projets de recherches sélectionnés par le jury seront financés chacun à hauteur de 2 millions de Francs  CFA.
  • Les candidats(es) doivent être jeunes chercheurs/ enseignant-chercheurs/ (docteurs, doctorants ou ayant au moins un niveau de Master (Bac+5) dans les universités sénégalaises en sciences humaines  sociales, juridiques et politiques (sociologie, anthropologie, histoire, géographie, Études du développement, Études de genre, science politique, relations internationales, Droit etc.  

Ils /elles doivent être entièrement disponibles pendant la réalisation de la recherche (28 mars-15 mai 2024) et disposé à travailler avec l’équipe de recherche.

Constitution du dossier de candidature

  • Projet de recherche (maximum 4 pages) précisant le titre, le contexte, les questions de recherche, la méthodologie et le planning.
  • Curriculum vitae (2 pages) et diplôme le plus élevé).

Processus de sélection

PériodeActivité
16 marsLancement de l’appel à proposition
27 marsDernière date de Réception des dossiers de candidature
31 mars et notifications aux candidatsAttribution des prix.
1er au 10 avrilMise en œuvre enquête (éventuelle) avec le laboratoire genre de l’IFAN et les réseaux de masculinité.
10 maiSoumission des résultats sous forme d’article.

Le dossier est à soumettre par mail sur ces deux adresses simultanément:

Saliou17.ngom@ucad.edu.sn et khadijatou.sam@undp.org  

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Parution de deux numéros du bulletin Série B : Sciences Humaines de l’IFAN

La scolarisation et l’alphabétisation accrues, la codification de plus d’une vingtaine de langues, de nouvelles modalités d’écriture et de lecture rendues possibles par le numérique, l’essor de littérature écrite en langue nationale etc. sont autant de mutations survenues ces dernières décennies, au Sénégal, dans les domaines de l’écrit, de l’écriture, du texte. Le tome LXI des Bulletins de l’IFAN, Série B, est un numéro thématique qui procède à la recension, à la description et l’interprétation de productions langagières scripturales, en wolof, pulaar, français et arabe.

Le tome varia LXII, se compose quant à lui de deux volumes qui explorent une variété de sujets selon des approches et des démarches relevant des sciences humaines et sociales notamment de l’histoire, de la géographie environnementale, de la préhistoire, de l’archéologie, de la linguistique, de la philosophie et de la sociolinguistique.

Ces deux tomes sont disponibles au service des publications de l’IFAN. Pour rappel, Le Bulletin B de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire  est une revue scientifique à comité de lecture crée depuis 1936.

L’IFAN et l’IFEF s’associent pour diffuser la collection Léebal Ma

À l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle, l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) a remis la collection Léebal Ma ainsi que des calendriers en wolof aux représentants des cases des tous petits, des écoles élémentaires et des centres socio-culturels de la région de Dakar. Cette documentation élaborée par le laboratoire de linguistique de l’IFAN Cheikh Anta Diop et la société Kati360 comprend des livrets de conte et des calendriers en langues nationales destinés aux enfants et aux élèves. L’IFEF a apporté son soutien financier à ce projet.

Les contes du livret Léebal Ma véhiculent des valeurs de coopération, de respect et d’ouverture aux autres. Des activités sont proposées après chaque récit pour stimuler l’expression orale de l’enfant, l’aider à structurer son raisonnement, affiner son jugement, éveiller son intérêt et renforcer son identité. Les calendriers mettent en valeur les produits locaux et les savoir-faire culinaires.

Ainsi, des milliers de documents sont gracieusement mis à la disposition des jeunes. La collaboration entre l’IFAN et l’IFEF est saluée par les parties prenantes. L’IFAN apporte son expertise scientifique à travers l’élaboration de ces contes et calendriers. L’IFEF apporte son soutien financier et son réseau de partenaires pour la vulgarisation de ces documents.  L’objectif est de faire connaître le patrimoine aux jeunes générations en leur transmettant l’héritage.

L’IFAN et le Centre Cheikh Moussa Kamara collaborent pour la sauvegarde et la valorisation de manuscrits arabo-islamiques du Sénégal et de la sous-région

L’Institut fondamental d’Afrique noire IFAN Cheikh Anta Diop et le Centre Cheikh Moussa Kamara pour la Recherche, la Culture et le Développement ont signé une convention pour soutenir la restauration, la conservation, la numérisation et la valorisation des manuscrits des lettrés arabes du Sénégal et de la sous-région. Il s’agit d’un patrimoine religieux, scientifique et culturel  d’une portée incommensurable. Installé à Ganguél Soulé dans la  région de Matam (département de Kanel), le centre se fixe comme objectif la collecte, la conservation et la valorisation des manuscrits de Cheikh Moussa Camara ainsi que d’autres érudits musulmans de la zone.

Cheikh Moussa Kamara, guide religieux originaire duFouta a marqué de son empreinte l’histoire intellectuelle du Sénégal. Son œuvre rédigée en langue arabe couvre des domaines variés tels que l’histoire, la religion, la linguistique, la grammaire, la sociologie, l’anthropologie et l’astrologie.

Eminent historien, Cheikh Moussa Kamara entretenait des liens cordiaux avec l’administration coloniale. Il avait ainsi instruit son petit-fils, Mamadou Djiby Kane de remettre des manuscrits à Théodore Monod, le premier directeur de IFAN. Ces manuscrits forment le fonds Cheikh Moussa Kamara constitué entre 1930 et 1944. Ils sont soigneusement préservés dans la salle des manuscrits de l’IFAN qui porte son nom.

Pour soutenir ce partenariat entre l’IFAN et le centre, le khalife de la famille Cheikh Moussa Kamara, Thierno Mouhamadou Bassirou Camara, a invité une délégation de l’IFAN à Guanguel Soulé lors de la ziarra annuelle à l’honneur de  Cheikh Moussa Kamara (1864-1945). La délégation était composée du directeur de l’IFAN, Pr Abdoulaye Baila Ndiaye, du chef du laboratoire d’Islamologie, Dr Djim Damé, du chef du service des archives, Souleymane Gaye.

Dans son discours, le directeur de l’IFAN a magnifié les liens qui unissaient l’Institut à Cheikh Moussa Camara. Il a réaffirmé la disponibilité de l’IFAN à développer des relations de confiance avec le Centre Ch. M. Kamara et avec toutes les familles qui possèdent des manuscrits précieux afin de faciliter leur sauvegarde et leur valorisation. Il a encouragé les détenteurs de manuscrits à les confier au Centre Cheikh Moussa Kamara pour assurer leur préservation et leur diffusion au niveau national et international. L’objectif étant d’éviter  la disparition des savoirs pluridisciplinaires produits par nos érudits.

« L’IFAN ne ménagera aucun effort pour soutenir la préservation et la valorisation de ce patrimoine précieux », a indiqué Pr Ndiaye insistant sur la nécessité de sensibiliser la population sur l’intérêt de céder les documents au centre Cheikh Moussa Kamara et de faire de ce lieu un pôle d’attraction et de visibilité pour la localité.

Le directeur de l’IFAN a par ailleurs salué le rôle du khalife Thierno Mouhamadou Bassirou Kamara et a rappelé la collaboration de longue date entre l’IFAN et la famille de Cheikh Moussa Camara.